17 Septembre 2022
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce court roman de Yamen Manai est une petite pépite à découvrir de toute urgence. Petit par la taille mais incroyablement dense en émotions, ce livre se dévore d'une seule traite et laisse le lecteur pantois. Le style littéraire est remarquable, il s'en dégage une force incroyable et c'est un vrai tour de force en si peu de pages. Ce roman percutant est une très belle découverte que je recommande fortement !
Je remercie Lecteurs.com, la fondation Orange et les éditions Elyzad pour cette découverte.
--> Prix Orange du livre en Afrique 2022
--> Prix Micheline 2021
Informations générales :
Le résumé :
La rage d’un adolescent face à une société oppressive, mais tant d’émotion et d’humanité habite le narrateur.
« Je revenais du collège quand j’ai rencontré Bella. Une après-midi de novembre, morose. Un garçon triste, chétif, une tête à claques, la tête baissée, la peur qui habite ses tripes, et parfois, l’envie d’en finir. On n’imagine pas ce que ressent un enfant quand il faut qu’il se fasse encore plus petit qu’il n’est, quand il n’a pas droit à l’erreur, quand chaque faux pas prend un air de fin du monde. Mais en l’entendant, ce jour-là, j’ai redressé le menton. »
Yamen Manai nous conte avec fougue le cruel éveil au monde d’un adolescent révolté par les injustices. Heureusement, il a Bella. Entre eux, un amour inconditionnel et l’expérience du mépris dans cette société qui honnit les faibles jusqu’aux chiens qu’on abat « pour que la rage ne se propage pas dans le peuple ».
Mais la rage est déjà là.
L'auteur :
Né en 1980 à Tunis, Yamen Manai vit à Paris. Ingénieur, il travaille sur les nouvelles technologies de l’information. Aux éditions Elyzad sont également parus ses romans La marche de l’incertitude (poche, 2010), La sérénade d’Ibrahim Santos (2011 ; poche, 2018) et (2017), récompensés de nombreux prix littéraires.