Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le marque-page et l'ex-libris

Chroniques littéraires

#72 "11H14" de Glendon Swarthout (éditions Gallmeister)

#72 "11H14" de Glendon Swarthout (éditions Gallmeister)

Les éditions Gallmeister font encore mouche ! Ce roman oscillant entre western, roman policier et humour noir est vraiment une bonne surprise. C'est original, rythmé, le lecteur est tenu en haleine et le personnage principal vaut le détour. Je recommande donc cette lecture originale qui saura vous tenir en haleine. Diablement efficace !

 

Informations générales :

Roman
éditions Gallmeister
ISBN : 9782351785737
Parution le 03/01/2020
336 pages
9 euros

Résumé :

Jimmy ne sait rien refuser à son ex-femme Tyler. Même quand elle lui demande de se rendre au Nouveau-Mexique enquêter sur la mort de son amant, il finit par céder. Il est vrai que l’histoire est intrigante : Tyler est persuadée qu’il s’agit d’un meurtre, dernier rebondissement de la tragédie sanglante qui a opposé ses deux grands-pères au début du siècle. Jimmy débarque donc à Harding, la petite ville natale de Tyler, avec son look new-yorkais et sa Rolls de collection. Et la trouille au ventre. À juste titre d’ailleurs, car très rapidement, on essaie de le tuer lui aussi.

L'auteur :

Glendon Swarthout naît à Pinckey, dans le Michigan,  en 1918.

Diplômé de l'université du Michigan à Ann Arbor, Glendon Swarthout commence par écrire des publicités pour Cadillac. Après une année de cette activité, il se lance dans le journalisme puis dans la rédaction de ses premiers romans. Il publie son premier roman, Willow run, en 1943.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est envoyé en Europe et participe à un seul combat dans le sud de la France avant d'être renvoyé aux États-Unis. À son retour, il enseigne à l'université du Michigan et écrit de nouveaux romans. C'est après la première adaptation cinématographique en 1958 de l'une de ses œuvres, Ceux de Cordura, qu'il peut se consacrer pleinement à l'écriture.

Swarthout devient un auteur prolifique et s'illustre dans quasiment tous les genres littéraires de fiction à l'exception de la science-fiction. Il laisse derrière lui une œuvre foisonnante et inclassable. Il est néanmoins surtout reconnu comme un des plus grands spécialistes de l’Ouest américain et du western.

Il est l'auteur de seize romans, dont plusieurs best-sellers. Neuf d’entre eux ont été portés à l’écran, dont The Homesman. Glendon Swarthout meurt le 23 septembre 1992 en Arizona.

Mon avis :

Je n'avais encore jamais lu un roman de cet auteur. Je connaissais le nom puisque j'ai vu il y a quelques années le film "The homesman" et j'avais découvert à cette occasion que ce film était tiré d'un livre de Glendon Swarthout. Et puis finalement, je n'ai pas acheté le livre, du temps s'est écoulé jusqu'à cette visite en librairie et la lecture par un total hasard de cette quatrième de couverture accrocheuse.

Autant le dire tout de suite, j'ai eu tort d'attendre avant de me plonger dans l’œuvre de cet auteur. J'ai bien apprécié la lecture de ce roman protéiforme. L'auteur vient piocher dans plusieurs genres, un peu de western, un peu de policier, un peu d'amour (pas trop quand même), du macabre, de la violence et enfin une bonne dose d'humour. Le romancier vient doser subtilement tout ça et on obtient "11h14" pour la plus grande joie du lecteur .

Une grande force de ce roman, c'est son personnage principal, B. James Butter, auteur de livres pour enfants, qui va se retrouver embarqué par son ex-femme dans une sombre histoire. Il se trouve que l'ex-femme a déjà envoyé deux écrivains dans la bourgade de sa jeunesse pour trouver des informations sur son passé et que ceux-ci y ont trouvé la mort. Le socle de l'histoire est posé et voilà notre protagoniste principal qui se retrouve dans cette bourgade et qui va être confronté à des personnages hauts en couleur, à des secrets de famille bien enfouis et même à un trafic autour d'une filière de passeur entre le Mexique et les États-Unis.

Mais, il faut quand même dire que ce personnage n'a initialement pas l'étoffe d'un héros et qu'il se retrouve au cœur d'évènements plutôt dangereux qui le dépassent un peu. Bon, c'est un peu intéressé puisque l'objectif affiché pour lui est de récupérer son ex-femme afin de couler des jours heureux. La réussite réside, et c'est tout le talent de l'auteur, à faire ressortir ce côté un peu gauche du personnage, un peu je-m'en-foutiste aussi, assez insolent, du moins c'est l'impression qu'il donne, un peu comme un mécanisme de défense. Et le rendu final est vraiment bon, ce personnage est plutôt très bien réussi !

Autre point fort, aucun temps mort dans ce roman, le rythme est même bien enlevé. Les retours dans le passé utilisés par l'auteur en fin de chapitre sont très pertinents. Les dialogues également sont savoureux et rythmés.

Vous l'avez compris, je ne me suis pas du tout ennuyé lors de cette lecture, je peux même dire que je n'ai pas vu le temps passer tant le suspens est bien dosé. On pardonne alors facilement les quelques facilités utilisées avec par exemple un personnage principal plutôt trouillard qui se sent bien vite pousser des ailes et qui devient presque un héros prenant des risques inconsidérés.

C'est donc une jolie surprise et un roman que je recommande. Les éditions Gallmeister font encore mouche et ça commence à devenir une habitude. Je vous invite à ne pas hésiter et à vous lancer dans ce roman addictif, drôle et original. C'est diablement efficace !

La note : 8/10

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article