4 Juin 2021
Après la petite pépite "Taqawan", Eric Plamondon récidive avec ce roman court et percutant au cours duquel le lecteur découvrira l'histoire d'une femme, Oyana, dont le passé est très lié avec l'ETA, l'organisation séparatiste basque. Un roman original, intéressant et très efficace même si je suis un peu resté sur ma faim en raison de sa petite taille. Il n'en reste pas moins que j'ai passé un très bon moment de lecture et que je vous recommande ce roman (ainsi que "Taqawan" si vous ne l'avez pas lu).
Lecture dans le cadre du prix des lecteurs du livre de poche 2021 catégorie polar, merci pour leur confiance !
Informations générales :
Le résumé :
« S’il est difficile de vivre, il est bien plus malaisé d’expliquer sa vie. »
Elle a fait de son existence une digue pour retenir le passé. Jusqu’à la rupture. Elle est née au Pays basque et a vieilli à Montréal. Un soir de mai 2018, le hasard la ramène brutalement en arrière. Sans savoir encore jusqu’où les mots la conduiront, elle écrit à l’homme de sa vie pour tenter de s’expliquer et qu’il puisse comprendre. Il y a des choix qui changent des vies. Certains, plus définitivement que d’autres. Elle n’a que deux certitudes : elle s’appelle Oyana et l’ETA n’existe plus.
L'auteur :
Mon avis :
Au moment d'ouvrir ce roman, l'attente était très forte car j'avais particulièrement apprécié "Taqawan" du même auteur, une petite curiosité particulièrement prenante et mêlant subtilement les genres, bref une vraie pépite. C'est toujours un peu délicat d'être placé dans cette situation car en général, lorsque j'en attends beaucoup d'un roman, je suis souvent un peu déçu à la fin. Celui-ci n'échappe pas à la règle, je l'ai trouvé un peu moins sympa que "Taqawan", mais ne vous y trompez pas, il reste pour moi un bon roman.
Eric Plamondon emmène le lecteur sur les traces d'Oyana. Elle vit à Montréal avec son mari. En mai 2018, un évènement va faire ressurgir le passé de cette femme. Cet évènement, c'est l'annonce par l'ETA, l'organisation séparatiste basque, de sa dissolution. Oyana va ressentir une envie irrépressible de revenir en France et écrit une lettre à son mari. C'est avec cette lettre que le lecteur va découvrir le passé d'Oyana et, comme vous pouvez vous en doute, son passé est marqué par l'ETA.
Je n'en dis pas plus car compte-tenu de la (très) petite taille de ce roman, je peux très vite en dire trop et gâcher un peu le plaisir de la découverte. C'est d'ailleurs ce qui m'a un peu déçu dans ce roman, sa taille. Il y avait la matière pour faire quelque chose d'un peu plus dense, d'un peu plus approfondi sans pour autant donner l'impression de meubler. Ce n'est pas le choix qu'à fait l'auteur, déjà "Taqawan" n'était pas bien épais, mais je ne l'avais pas ressenti pareil.
Il y avait donc matière à faire quelque chose d'un peu plus fouillé et je suis resté sur ma faim mais cela n'en fait pas un mauvais roman pour autant loin de là même. Le format court en fait un livre intense. Forcément, il n'y a pas de temps mort. De plus, l'auteur arrive à mettre des mots sur des sujets complexes et à faire passer le lecteur par différentes émotions.
Le personnage principal est très intéressant et on plonge vraiment dans son intimité, ses émotions, ses doutes, c'est un roman qui arrive quand même à en dire beaucoup en aussi peu de pages et pour le coup c'est un petit exploit. Au-delà du personnage, le sujet est également intéressant et donne l'occasion de revenir sur plusieurs faits historiques.
Vous l'avez compris, je recommande fortement ce petit roman. C'est original, c'est percutant, ça aurait pu être un peu plus dense, un peu plus fouillé mais au final, même si je suis resté un peu sur ma faim, j'ai passé un très bon moment de lecture. Évidemment, si vous ne l'avez pas lu, je vous recommande également "Taqawan" du même auteur.
Ma note : 8/10